Vous avez peut-être remarqué que je ne vous avais pas encore vraiment parlé de Cracovie. De tout ce qu’il y a autour, oui, mais pas vraiment de la ville que nous avons découverte petit à petit au cours des derniers jours.
Et bien on peut dire, globalement, que ça a été un petit choc après Varsovie. Surtout parce que Cracovie est 100 fois plus touristique que la capitale, ce qui implique de bonnes choses… et de moins bonnes.
Parmi les bons côtés, il y a le fait que nous n’avons jamais eu de difficulté à nous faire comprendre à Cracovie parce que les gens ont généralement au moins une base en anglais. Que ce soit au restaurant ou ailleurs, tout a toujours bien été. Nous avons aussi croisé plusieurs Québécois, ce qui est arrivé seulement une fois à Varsovie. Autre point positif: les nombreux touristes créent une effervescence qui génère une atmosphère incroyable en ville, ce qui est plaisant à vivre.
D’un autre côté, le caractère touristique amène du même coup ce qu’on déteste le plus: la sollicitation constante pour tout et pour rien. Pour les tours de ville, les excursions, les restaurants, les tours de calèche… Ça fait partie de l’affaire, mais après ne pas l’avoir vécu à Varsovie, on ne s’en plaignait certainement pas.
Place centrale
Alors, que retient-on de Cracovie? Le centre d’intérêt tourne surtout autour de la vieille ville et de sa place centrale qui était particulièrement vibrante au cours des derniers jours. Faisant 200 mètres par 200, la moitié de l’endroit a été occupée par de petits marchands au cours de notre séjour. Artisans de tous les genres (bois, fer, tissu) étaient au rendez-vous en plus de multiples kiosques gourmands: chocolats, biscuits, soupes typiques, pierogis, grillades… Les odeurs qui émanaient de là donnaient faim, je peux vous le dire!
Sinon, la place publique qui était jadis la plus grande d’Europe (et qui est maintenant dans le top 3) est caractérisée par ses musiciens et amuseurs publics qui donnent un air de fête en permanence à ce grand espace où se retrouvent touristes et locaux. Nous y sommes allés chaque soir de notre séjour parfois pour y acheter quelque chose, d’autres fois seulement pour s’imprégner de l’ambiance avant de retourner à notre appartement situé à peine à une quinzaine de minutes de marche de là.
Barbakan
À la fin du 15e siècle, la vieille ville de Cracovie était fortifiée et il reste, encore aujourd’hui, quelques souvenirs de cette architecture gothique. Parmi eux, le Barbakan, une forteresse circulaire intacte au nord de la vieille ville où se trouve également une partie du mur de fortification de l’époque.
Fait intéressant, le reste du mur a été retiré pour faire place à un immense parc de 20 hectares que nous avons eu bien du plaisir à découvrir que ce soit pour y marcher, prendre une pause ou manger un morceau.
Le secteur de la vieille ville se trouve ainsi entouré par cette « ceinture verte » qui est synonyme de calme et de nature et qui, encore une fois, fait le plaisir de tous. Un bel exemple d’urbanisme.
Château du Wawel
Situé au bord de l’eau, le château du Wawel est l’autre l’endroit où les gens aiment se retrouver. Samedi avant-midi, alors qu’il faisait plein soleil sur Cracovie, l’endroit était bondé.
Une fois le porche passé, une belle terrasse permet d’admirer le Vistule et une partie de la ville. On peut aussi avoir accès à la cour intérieure du château sans devoir se procurer un billet.
Promenade au bord du Vistule
Cracovie, comme plusieurs autres villes que j’ai eu la chance de visiter au cours des années, a aménagé les rives du cours d’eau qui la traverse pour permettre au citoyen d’en profiter. On a ainsi construit une longue piste asphaltée que se partagent cyclistes et marcheurs en bordure du fleuve Vistule et l’endroit est très fréquenté (donc plus sécuritaire).
L’Amoureuse et moi l’avons empruntée à partir de la rue Starowislna vers l’ouest et avons bien aimé l’expérience. En cours de route, nous avons vu plusieurs bateaux amarrés reconvertis en restaurants et bars. Nous avons finalement terminé notre marche à la hauteur du château de Wawel alors que nous nous sommes assis au bord de l’eau pour admirer le soleil se coucher et le ciel prendre des teintes rosées.
Parcours historique dans l’ancien ghetto
Étape moins réjouissante, mais à mes yeux essentielles, il fallait visiter le quartier à un jet de pierre de l’ancienne usine d’Oskar Schindler où les Juifs ont été enfermés pendant une partie de la Deuxième Guerre mondiale. Jusqu’à 20 000 d’entre eux ont été envoyés dans le ghetto qui réunissait à peine une quinzaine de rues, forçant ainsi parfois quatre familles à vivre sous un même toit.
En guise de mémoire, quelques plaques commémoratives ont été installées sur des immeubles et on vous invite à suivre un parcours historique pour les découvrir.
Certains vestiges sont également toujours visibles, dont une section du haut mur de béton qui entourait le ghetto. J’ai d’ailleurs appris que les fenêtres des immeubles faisant partie du ghetto qui donnaient vue sur l’extérieur du périmètre avaient à l’époque été condamnées. Comme quoi on faisait tout pour exclure les Juifs.
Parmi les autres sites d’intérêt, l’ancienne place où les Juifs du ghetto devaient répondre à l’appel et où se trouve toujours le petit immeuble qui servait de poste de police aux Allemands. Un mémorial a d’ailleurs été érigé à cet endroit.
C’est ce qui conclu le résumé de nos cinq dernières journées. Nous sommes actuellement à bord du train de nuit qui nous mène vers Prague, en République tchèque, pour la dernière étape de notre voyage.
Toujours aussi intéressant de te lire Hugo!!!
Les bâtiments sont vraiment beaux. Méchante structure architecturale.
C’est vraiment plaisant de vous suivre dans vos voyages.
Merci de nous faire partager 🙂
Bon résumé de votre visite à Cracovie! Mon ptit coup de coeur je crois que le Château de Wawel m’attire par son architecture et son site. Peut-être j’aurais pu y vivre en tant que princesse :)) Merci de m’avoir fait connaître Cracovie!
Cette journée clôturait bien votre séjour à Cracovie. Mettez-vous en maintenant plein les yeux à Prague.