Mont Agung: voyager en zone volcanique

« Volcano Hazard Zone. No entry! Authorized personnel only. » Des pancartes comme ça, on en a vu des dizaines, hier, sur notre chemin vers Amed, dans l’est de l’île de Bali. En gros: bienvenue au cœur de la Ceinture de feu du Pacifique! 🌋


C’est qu’en partant du lac Batur pour s’en venir ici, nous avons longé en bonne partie la frontière de la zone actuellement évacuée en raison des risques d’éruption du volcan Agung. Certains petits villages avaient même un air un peu fantôme. En fait, s’il y avait éruption, une partie de la route que nous avons empruntée serait sans doute engloutie par une coulée de lave; c’est aussi simple que ça. C’était limite angoissant.

Il faut dire que, depuis que nous sommes arrivés à Bali il y a dix jours, on entend très peu parler du volcan, mais chaque fois qu’on parle de notre itinéraire à quelqu’un, il soulève un doute sur Amed. « Amed? Je pense que ce n’est pas accessible. » « Amed a été interdit d’accès par le gouvernement. » J’ai même pris la peine, il y a quelques jours, de contacter notre hôtel pour savoir s’il était toujours ouvert et si la route l’était aussi. On m’avait répondu que oui. On n’a pas changé nos plans. Encore hier, notre chauffeur avait un doute lorsqu’on lui a demandé de nous conduire ici.

Mais il fallait voir les paysages sur la route. Le chemin sinueux nous a pratiquement fait contourner le mont Agung, nous gardant environ toujours à même distance du volcan. Ici, la végétation est plus luxuriante et me rappelle encore une fois le Costa Rica. De toute beauté!


Arrivé à l’hôtel, je n’avais qu’une seule question afin que nous puissions être prêts si le volcan entrait en éruption: on fait quoi? La réponse du gérant, Étienne, qui parle français: on reste ici. Amed est situé à une quinzaine de kilomètres du cratère d’Agung. Actuellement, l’évacuation touche un rayon de 12 kilomètres autour du volcan. Bien que le mont Agung soit très visible d’ici, les montagnes qui nous séparent de lui nous protègent d’une coulée de lave et, selon les prévisions, la région où nous sommes recevrait des débris de moins d’un centimètre.

Mais ce ne sont que des prévisions basées sur la dernière éruption, en 1963, qui a duré un an. Donc, en cas d’éruption, vaut mieux attendre ici pour avoir un meilleur portrait de la situation avant de penser à partir. Étienne nous a rassuré en nous disant qu’il avait des provisions d’eau, de nourritures et de masques.

Pendant ce temps, la ville est pas mal vide. Si Amed est d’ordinaire plutôt tranquille, là c’est le calme plat. Plusieurs touristes ont annulé leur séjour en raison du risque. On devait prendre un bateau à partir d’ici pour rejoindre notre dernière destination, dans deux jours, mais le service est suspendu parce qu’il n’y a pas assez de touristes. On devra partir d’un autre port.

Le mont Agung, vu d’Amed

En attendant, j’écris ce billet sur la plage de Lipah, une des seules plages de sable à Amed. Partout ailleurs, ce ne sont que des cailloux. Nous passons donc la journée ici et nous sommes dans le sable noir, du sable volcanique, qui nous brûle les pieds dès que nous nous levons alors que, devant nous, quelques touristes s’adonnent à la plongée en apnée. En arrière-plan, le volcan Agung est là, pas très loin, dégageant toujours un filet de fumée blanche. L’océan d’un bleu turquoise, lui, est d’un calme plat.

4 commentaires sur « Mont Agung: voyager en zone volcanique »

  1. C’est ce qu’on appelle le calme plat….bon bien juste pour vous les nouveaux mariées. Profitez-en quand même. J’aime la photo à partir de la plage, bonne idée de votre installation. Attention aux brûlures aux pieds🔥

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